Mon Bruxelles s'est réfugié ailleurs. Il s'est envolé en même temps que mes kilomètres se faisaient avalés par les campagnes françaises. Ses Endroits, ses larmes ne sont plus que des perles qui roulent et s'entrechoquent dans ma tête. Transformées, intensifiées, isolées, rétablies, usées, vivantes, ces perles me portent par le dos, me traînent de leur côté coulant. Je repose mes songes, sans douleur, mon coeur se gonfle de leur satin. Elles glissent, bercent mes penchants dans un bruit sourd.
La scène serait ouverte sur une voix traversée de son cri le plus plein. Emporté dedans, les lattes du parquet n'apparaîtraient plus au dos noué posé là.
Puis, une vibration cadencée, une démarche éprouvée s'introduirait, traversant les pans de cette boîte close, pour la forme, dénudée d'étanchéité par ses fonds. Un pas s'attachant à l'autre, de peur d'arriver seul.
Ensuite, arrêtée face à cette vulnérable étalée, ouverte par le ventre, une courbure réduirait une angle trop dur pour être touché. Mais là, à cette taille, l'écart serait suffisant pour qu'un oeil en soit la porte.
Finalement, deux étanchéités amèrement corrompues. Deux enveloppes, de courbures différentes se retrouveraient, oeil pour ventre, sans un sens autre qu'une sensation muette pour se reconnaître. figées là, paralysées de leur constat, si l'une tentait le souffle, l'autre l'aspirerait tout entier.
Mais la voix qui a ouvert la scène a cessé de crier. Sans sa cadence pour rythmer le soupir, le souffle échappe l'une à l'autre. Ces enveloppes courbées se perdent dans leur nouvelles sécheresse retrouvée. Les pans d'une boîte s'effritent, un Endroit disparaît. Une perle éclate, fracassante. Un bruit claque, qui rend sourd un instant. Les autres se dispersent, laissant gisant mon dos noué.
Le sol est noué d'ailleurs. Il m'appartient sans m'y laisser naître.
Une autre scène. Cloisonnée de nuances vertes qu'un vent capricieux habille. Une enveloppe dont le chemin suivi est surpris.
Puis, se laissant attraper, elle lève sa paroi la plus trouée pour saisir un motif d'arrêt. Si elle en est là, c'est à cause de ça. Cet autre perché sur des bras anguleux, enroulés. Il se camoufle dans un de ces monstres qui naissent à nos pieds pour surprendre le dessus de nos bras. Il n'attendait pas, il a saisit l'occasion. Mêmes enveloppes, mêmes sens. Face pour face elles se reconnaissent, se retrouvent
Ensuite, il la saisit, lui tend un tentacule. L'attrape au vol de ses pas reportés. Elle a confiance en ses globules blancs troués, elle se perd dans leurs réveils trop longs.
Mais le vent s'est arrêté. Les nuances en sont dénudées. Je tombe d'un bras fondu, passe entre les noeuds, pour plonger au coeur d'une liquidité confuse. Brouillée, elle abrite une simultanéité de scènes ralenties, cloisonnées dans leur silence. Elles se déroulent autour, m'entourent.
Puis, elles accélèrent, se rendent visibles au rythme qui les a créées. Elles gesticulent. Tous les sens en sont encombrés, elles se mêlent entre elles pour créer un ensemble qui le libère. Lui là. Le petit bout de trop qui restait collé au fond. Il s'échappe, se dissout, retrouve son reste. Occupés à le suivre, mes yeux ont perdu le fil. Ils se retrouvent oeil à instant, face au miroir dont le reflet s'amuse à planter le décor. Il l'installe pour moi, pour mon moment, quand il sera là. Le temps me distrait pendant les dernières mises en place.
Finalement, sans y jeter mon regard avant, je me retourne.
J'entre dans le reflet, un nouvel Endroit.
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