Mes pieds

 
























"Celle qui plante des arbres"



 En ce moment, je lis l'autobiographie de cette femme, Wangri Maathai. Cette femme qui avait des couilles et un sourire plein d'innocence! ça faisait longtemps qu'un livre en m'avait pas autant remuée. Du coup, je lui rends un petit hommage...



C'est une femme qui est née au Kenya à l'époque où il était encore sous le joug des britanniques. Quand elle était petite, elle vivait dans la campagne, en bonne fille de paysanne, elle s'émerveillait de la nature qui l'entourait et de l'équilibre de celle-ci avec les traditions de son peuple, les Kikuyus. Même si le pouvoir colonial avait commencé à lancer la machine monétaire qui allait détruire cette simplicité de vie, certaines régions étaient encore préservée à cette époque. 

Elle a été l'une des rares méritantes d'un bourse d'étude dans le cadre du "Pont Kennedy". Ce projet permettait à des étudiants africains de partir étudier aux Etats-Unis pour rentrer au pays bardés de diplôme. C'est là bas qu'elle a vécu l'indépendance du Kenya, et qu'elle a découvert la ségrégation raciale. En rentrant, elle était pleine d'espoirs pour son pays, pour la construction d'un nouveau Kenya juste, qui rendrait au peuple sa dignité et le projetterait dans le développement. 

Mais elle déchanta bien vite. Le pouvoir en place se dirigeait droit dans le mur de la corruption, du totalitarisme, de l'abus de pouvoir. En tant que femme trop instruite pour une épouse, trop grande gueule pour une africaine et trop opposante pour une professeur et chercheuse au sein de l'université qui dépendait du pouvoir, elle a bien ramassé. Tout a été fait pour l'humilier, la rabaisser, la détruire. 

Elle n'a, cependant jamais lâché ses projets et convictions. Elle a créé le mouvement de la Ceinture verte, dont l'objectif était de replanter des arbres, avec l'aide des femmes des campagnes, pour lutter contre l'érosion, la secheresse, et la pauvreté. Elle a été l'une des premières à comprendre que la mauvaise gestion du pouvoir, la négligence de l'environnement et la pauvreté étaient liés. L'une des premières à encourager les citoyens à lutter pour la démocratie et les droits de l'homme, les femmes pour leurs droits. L'une des premières à convaincre son peuple que c'était les seuls moyens de freiner les conséquences des changements climatiques, de préserver l'environnement de manière durable et de leur rendre un mode de vie décent.

Elle a fait encore beaucoup d'autres choses, toujours avec une force incroyable, une sincérité et une détermination inébranlables, que vous pourrez lire dans son autobiographie si ça vous intéresse: 


Du coup, ça m'a donné envie de dessiner un arbres, ça faisait longtemps et ça fait du bien!


Une petite vidéo pour finir, qui m'a beaucoup émue:



Donc, Je ne suis pas morte!

Bon, ça fait un bail, je sais... 

En fait, dernièrement, j'ai bossé sur un contrat assez coriace pour la réalisation des illustrations du calendrier 2013 d'une entreprise de soutenance en informatique. Je sais pas exactement ce que c'est en fait, mais c'était un chouette boulot, pour lequel j'ai fait des dessins que je ne me soupçonnais pas capable de faire, qui m'ont bien fait progresser et m'ont bien motivée pour la suite des évènements. En bref, ça a ouvert des portes dans ma caboche et dans mon crayon!! Malheureusement, je n'ai pas le droit de les montrer avant que le calendrier soit distribué, c'est à dire en décembre. 

En attendant, je suis de nouveau à la recherche d'un emploi et je me remets à bosser sur un nouveau projet de BD! J'en suis à la phase pas montrable de gribouillis incompréhensibles sauf pour moi donc, pas de dessins pour l'instant.

Pour faire patienter les impatients, je vous mets une partie de la lettre de motivation que j'ai écrite pour travailler chez Luch, les cosmétiques naturels et faits à la main. Bon j'ai pas été prise parce que j'ai vu l'annonce trop tard, ils avaient déjà trouvé quelqu'un...

 

"Il était une fois, une jeune fille dont l’énergie égalait celle d’un bourgeon bien décidé à pondre la plus merveilleuse des fleurs, dont l’espoir faisait déborder le cœur telle une cocotte minute en fin de cuisson et que la créativité empêchait de glander devant la télé. D’ailleurs, elle n’avait pas de télé ! Elle aimait les fruits, surtout les ronds, les doux, les juteux, les brillants, les colorés et les croquants. Elle collectionnait les cailloux, les gri-gris et les marrons, qu’elle gardait tel des talismans magiques. Elle vivait dans une grande ville pleine de gens et rencontres.
     Sa vie s’écoulait telle une rigole d’eau claire parsemée de moments uniques.

     Mais, car il en faut un, il y avait un gravillon dans ce décor féérique, sous lequel se cachait une baleine. Une mouche se posait régulièrement sur l’écran de sa vie, l’empêchant de distinguer le sourire du bel inconnu. Que dire ? Sa soupe était souvent gâtée par un cheveu. Et quel cheveu !
     Et oui, notre jeune fille était affublée d’une, certe, bien belle chevelure, mais trop courte et graissant trop vite à la racine ! Quelle ombre n’était pas cette masse de poils ingras dans ce tableau idillique ?! 

     Elle s’en fût donc, un jour de grand soleil, pour un voyage à travers des terres inconnues afin de découvrir le secret qui effacerait la petite tâche qui salissait son bonheur.

     Elle parcourut de nombreux villages, rencontra de nombreux marabouts et autres enchanteurs, interrogea moultes coiffeurs et autres ratiboiseurs de touffes. Mais aucun ne lui livra une solution valable. Elle essaya mayonaises et autres masques, mousses et baumes à foison. Rien n’y fît. Sa chevelure, certe bien belle, restait trop courte et grasse à la racine.
     Notre jeune aventurière qui commençait à se décourager, était sur le point de renoncer à sa quête lorsqu’une fée se présenta à elle. Elle était lumineuse comme une fleur que le soleil carresse après la rosée du matin, son visage bienveillant apportait une paix et une sérénité digne des plus grands sages du monde, et surtout, surtout, elle arborait une chevelure d’une grâce incroyable. On pouvait se perdre à travers la contemplation de chaque mèche, s’éblouir de l’éclat de chaque pointe, et glisser, glisser comme on roulerait du sommet d’une colline d’herbe, le long de chaque cheveu. Notre jeune fille, subjuguée devant tant de beauté et de perfection resta sans voix un bon moment.
« Bonjour, jeune fille.
- …
- J’ai entendu parler de ta quête. Et je viens à ta rencontre, car il existe une solution.
- …
- Suis-moi. »
     La fée magnifique lui prit la main et l’emmena à l’orée d’un bois que le soleil éclaboussait. Elles marchèrent ainsi quelques temps, lorsqu’une explosion d’odeurs vint leur souffler les narines. Des fruits ? Des coktails de bonbons ? Des fleurs aux fraises ? Qu’étaient ces effluves délicats et sucrés, doux et pétillants ? D’où venaient-ils ? La fée sourit en voyant le visage rond d’étonnement de la jeune fille.
« Nous approchons » lui souffla-t-elle.

    Elle entrèrent dans une petite boutique pleine de couleurs, de textures, de formes et de sourires. Il y avait ici des galets, des blocs, des potions et des lotions magiques, inconnus pour notre jeune aventurière.
« C’est ici que tu trouveras ce qu’il te faut. Lui dit la fée. Je te laisse entre leurs mains, je sais que ta quête s’achève maintenant et que nos chemins se recroiseront.
- Merci. Beaucoup. » Lui répondit la jeune fille. C’était tout ce qu’elle était capable de dire…

    Elle venait de découvrir l’univers Lush. Elle rentra chez elle avec la solution miracle qu’elle avait tant cherchée, et la certitude que le monde était beau. Elle n’en avait jamais douté, mais maintenant, elle le savait, comme elle savait que la Lune et la Soleil étaient des amants passionnés à chaque éclipse. Son bonheur ne rencontra plus de gravillon, plus aucun cheveu ne tomba dans sa soupe, et la mouche disparut. Elle rencontra le sourire du bel inconnu, mais ça c’est une autre histoire…"

Ha oui, j'ai aussi créé un autre blog un peu plus pro pour démarcher des clients 
dont voici le lien (Il suffit de cliquer sur l'image)



Et pour finir, une petite vidéo: 



Unanana








Voici les premières recherches pour mon projet d'illu avec CD audio fait par  
mon amoureux et moi en français et bambara. Je m'essaie à l'acrylique, pour une fois, du coup, je tâtonne un peu... Mais je m'amuse...



Le temps d'une ligne

C'est comme un murmure.
Une petite voix qui glisse en nous.
 
Ça s’écrirait sur le visage d’une femme. Sur les lignes que la vie a tracées dans sa chair. Ces lignes nous diraient tout. Tout ce qu’il faut savoir. Ça s’écrirait là comme des notes sur une portée et il nous suffirait de les lire.

Si seulement on savait regarder encore. Si seulement on savait se pencher sur ces visages qui nous entourent. Les scruter comme des indices de ce que nous sommes. Alors on aurait moins peur. On saurait que tout peut arriver, que la vie peut s’écrire en nous. Inévitable. Qu’on ne peut pas l’en empêcher. Qu’on peut seulement sourire de la chance qu’on a qu’elle nous caresse. Qu’elle nous pétrisse. Qu’elle nous forge.

Ça s’écrirait sur les lignes d’un visage. Un qu’on croiserait par hasard.

Si seulement. Si seulement, on arrêtait de les voir comme des dangers ces lignes. Ces traces, ces écorchures, ces ruisseaux, ces canaux de vie.

Ça se lirait sur un visage croisé dans le métro un matin pas réveillé. Un visage qui les rassemble tous. Qui les unit. Un visage qui les contient. Un simple visage qui n’avait rien prévu de tel. Qui ne saurait même pas. Simplement là. La paix descend souvent sans prévenir. Elle s’installe dans un rien.

Ça se croiserait sur un morceau de vie, un bout d’histoire qu’on ne connaitrait pas. Pas en détails. Pas en anecdotes. Un morceau d’humain qui éloignerait les ombres. Nous donnerait des réponses.

Si seulement. Si seulement on n’avait pas oublié. Si seulement on pouvait se souvenir de ce corps qu’on porte. Ce corps qui existe trop souvent à part. Comme un étranger. Comme ces gens qu‘on croise dans le métro et qu’on a peur de regarder. Comme ces odeurs qu’on a peur de rencontrer, ces peaux qu’on a peur d’effleurer, ces yeux qu’on a peur d’attraper.

Si seulement on savait écrire avec nous même. Si seulement on ne passait pas notre temps à nous fuir en se noyant dans le miroir. Si seulement on savait regarder encore.

La paix descendrait de tous ces gens croisés. Tous ces gens qui nous écrivent et que nous écrivons. Tous ces chemins qui se tracent dans nos histoires comme des lignes de ce que nous sommes.

Ça s’écrirait sur tous les visages croisés. Les ronds, les durs, les pâles, les émaciés, les rudimentaires, les colorés, les éteints, les boursouflés, les creusés, les fins, les tirés, les souples, les doux, les longs, les caressés, les aimés, les esseulés, les brisés, les raccommodés, les ternes, les …

Vernissage

C'est la période des examens, des vernissages et des clôtures de projets. 
C'est la période de mes derniers moments comme ça avec tous ces petits monstres. Les dernières réprimandes qui sonnent comme des "quand je serais plus là..." ou "Merci de rester fidèle à ce que tu es, je t'aime comme ça..." Oui, je les aime tous comme ça. Avec leur foutu goût pour les conneries, leurs foutus talents de petits merdeux, leurs foutus yeux pleins d'amour, leurs foutus bisous et câlins, leurs foutus sourires, ces foutus gamins. 
Ils vont me manquer, ils font partie de moi depuis un an.
Des fois, faudrait mieux pas réaliser...

Autant en profiter

En ce moment, je fais plein pas mal d'affiches et de pubs pour le boulot et la cité autour. C'est chouette et ça me fait bosser sur commande, ça m'entraîne. 

Sinon, je travaille aussi sur un nouveau projet, mais il n'y a rien de montrable pour l'instant... Parce qu'il y a de la musique et du chant... Avec un goni... Et bientôt des images... Mais je ne dirais rien de plus! Mouahahahahahahahahahahahahahahaha!!!