Mouahahahahahahahahaha!

Mildred,


et les méchantes!!!!! Mouahahahahahahahhahahahahah!!


Mouahahaha!



Sophie batifole avec un accordéon

Voici une nouvelle version de ce texte.
Je l'ai retouché et illustré pour un article dans un future web magazine,
je vous tiens au courant!



Sophie batifole avec un accordéon

Dans le quartier Chatelain, tout près de la grande église.
Une rue pavée, briquée, presque peuplée.
Comme un lundi matin quoi.
Les âmes qui s'y promènent ont du temps sans vraiment en vouloir.
Celui d'un trajet, d'un point à un autre pas qui les mènera là.
Mais qui sourit pas ce trajet. Dans l'attente.

Y'a des vitrines, des portes, des fenêtres,
des poteaux, des lampadaires éteints, et au coin,
y'a Sophie.

Sophie, elle est pas grande, elle est pas petite.
Elle est plus ou moins au milieu, entre deux.
Sophie, elle a le visage rond et doux et les cheveux un peu fous.

Sophie, elle se balance.
Sophie, elle batifole avec un accordéon.
Elle sourit, elle rougit. Elle le porte.
L'accordéon batifole avec Sophie. Il la pousse, l'emporte.
Il est très exigeant avec elle.
Ils se cherchent, se connaissent.
Se retrouvent chaque jour comme d'eux inconnus
qui se saluent, puis s'aiment sans vraiment s'en rendre compte.

Ensemble, ils composent un être étrange.
Tout chancelant, plein.
Qui crie, qui sautille.
Porté par un déséquilibre.

Un combat s'engage.
Une danse rythmée de sursauts en sursauts.
Sophie lutte pour le posséder.

Ils tournent, s'arrêtent, reprennent,
tombent, remontent. L'accordéon possède Sophie.

Elle le tient plus près.
Il lui prend ses pieds.
Ses yeux ne voient que lui.
Son souffle n'est que pour elle.

Ensemble, ils ne se rendent pas compte du spectacle qu'ils offrent.
Des regards effrayés qui assistent à leur ronde.
Ces regards qui ne se détachent pas, qui suivent Sophie.
Elle les divise, les détachent de leurs peurs glacées.
Elle les pousse même jusqu'à la fascination.

La danse s'emporte plus encore.
Elle s'emplie d'une frénésie toute morcelée.
Sophie et son accordéon mènent la cadence
sans savoir qui appuie, qui souffle, qui joue, qui vit.

L'implosion a lieu. Elle éclate.

La ronde se jette, s'emparant des restes de raisons débordées.
Les regards sont pris, les bras aussi.
Tous entiers, ils appartiennent à Sophie.
Les pieds ne touchent plus le sol que pour ne pas sombrer.
Pour n'être que sur ce que foule Sophie.
Sophie toute entière appartient à l'accordéon.

Il est vainqueur.
Voleur d'un moment.
Arracheur de ces âmes et de ces corps.

La rue pavée, briquée est peuplée d'hystérie.
Une chorégraphie déambule le long de ses vitrines,
pénétrant les portes, s'insinuant à travers les fenêtres,
entourant les poteaux, contournant les lampadaires éteints.
Jusqu'au bout de leur souffle les corps se démembrent.

Puis, petit à petit,
comme s'efface un sourire,
la danse ralentit.
Le froid reprend ses droits.
Peu à peu, la douceur du soulagement s'installe.
les visages se secouent,
laissant tomber les derniers morceaux de frénésie sur le pavé.

La danse s'arrête.
Les regards se croisent,
se voient, se comprennent, puis,
les pas reprennent leurs trajets.
Comme si de rien n'était.

Tout est en ordre, les victimes sont relâchées.
Elles fuient ce lieu d'euphorie, sans un geste pour Sophie.

Sophie, elle chancèle.
Elle secoue la tête, elle revient à elle.
Ils sont de nouveau deux.
Sophie et son accordéon.

La rue pavée, briquée est maintenant dépeuplée.
Y'a les vitrines, les portes, les fenêtres,
les poteaux, les lampadaires éteints.
Et au coin,
y'a Sophie, qui s'en va son accordéon sur le dos.



Et puis ça aussi:
Adieu tristesse, Arthur H


Le cadeau de mariage!


Une petite soeur, c'est
Une chose précieuse,
un truc mignon,
un machin ronchon
qui m'rend curieuse.

J'ai deux ans,
chouchoute de mes parents,
avant que n'arrive,
cette drôle de betterave.

Une petite sœur,
c'est un bidule minuscule
et très baveur.

"Maman, c'est quoi une Clémentine, en vrai?
-C'est comme une orange, à peu près.
-Moi j'préfère Clémentine, mon héroïne,
elle est plus plein de vitamines!"
La fée bleue, tout ça,
ma Clémentine elle connaît pas.
Alors ça doit être chose,
pas orange plutôt rose.

Avec des p'tits pieds et des cris,
des p'tites mains et des vomis.
Je vole ta poussette,
c'est moi la chouchoute, la préférée.
C'est moi qu'ai gagné,
avant toi que j'suis arrivée!

Moi j'suis plus forte que toi,
j'aide papa,
j'mets des trucs dans ma brouette
pendant qu'toi tu tètes.

Puis après, pas dans l'ordre, pas en rimes,
y'a les bataille de nounours,
notre grande chambre.
Tu veux même pas que j'rentre dans "ton coin"
alors que j'te prête mes parents depuis 7 ans!

"Maman, Marie, elle est méchante, elle veut jamais finir les jeux!"
Moi j'coure pour cacher mon landau,
toi tu serres les dents et tu pleures.

On est Olivier et Sonia,
tu prends l'marteau sur le pouce,
t'as peur des serpents,
moi je veux te protéger avec un couteau
que j'ai fabriqué dans un bout de bois.

Quand tu pleures, j'aime pas, y'a mon cœur qui gonfle.
Quand tu ris, moi aussi j'ai envie, y'a mon cœur qui gonfle.
Quand papa nous gronde je t'aime un peu plus,
si j'avais été toute seule, ça aurait été deux fois plus pour moi.

Et pis finalement, les parents ils ont assez de câlins pour deux.
Alors t'as qu'à rester.
Pis c'est chouette d'avoir un accoudoir pile poil.
Non, c'est pas un câlin, j'm'appuis sur toi c'est tout.

Ma p'tite sœur, c'est ma confidente, ensemble,
on fait des lignes, des gâteaux,
des dessins trop beaux pour maman,
on joue à "Mario Bross".
On apprend la vie quoi. Ensemble, toujours.

On est des stars, comme Whitney et Mariah,
d'ailleurs elle veulent qu'on chante avec elles.
Mais on est trop occupées.
Y'a un autre bidule qu'à débarqué,
un p'tit frère y paraît.

Au début, il est jaune, après il devient bruyant.
Une poupée qui bouge,
qui fait même des vrais cacas.
On a chacune notre responsabilité pour lui.
Une préposée aux jeux, l'autre aux câlins.

Trois fois plus de disputes,
trois fois plus de conneries,
trois fois plus de complicité,
plus deux parents,
ça fait cinq fois plus d'amour.

Ma petite sœur, c'est un visage qui connaît le mien par cœur.
C'est des petites mains que j'ai vues grandir,
et des petits pieds que j'ai vus apprendre à marcher.

Maintenant qu'on est devenues grandes,
on est heureuses dans des villes différentes.
Mais c' qu'est chouette avec une petite sœur,
c'est qu't'es obligé de la voir souvent,
puisqu'elle fait partie de toi.
C'est un peu comme un pied, t'as l'air con si tu marches sans.

Ma Clémentine, t'es une vraie p'tite sœur.
Du fond de mon cœur qui gonfle,
j'te souhaite d'être merveilleusement heureuse avec ton Rominou!!!

Je t'aime!!!