Une bulle et des mains


Une osmose. Un moment qui sort d’un jour, d’une nuit, d’une ville, d’un pays.
Un moment qui disparaît dans maintenant.
Entre ce sol là qui porte nos pas et ce ciel là qui nous recouvre.

La musique. Ma voix qui s’envole depuis le cœur de mes tripes jusqu’à ce ciel là.
Qui emporte un torrent. Qui jaillit de moi.
Je vomis des sons qui n’existaient pas dans ma tête.
Que je ne connaissais même pas.
Qui restaient cachés à un endroit de moi.
Des sons remplis de rires et de sel.

« Quand tu chantes, tu deviens toi. »
Quand je chante, je deviens moi. Je me rassemble et me disperse.

Et ses mains qui tapent le rythme de mes sons et de mes lèvres.
Soutenant mes sursauts et mes souffles.

« Quand tu chantes, tu deviens toi. »
Quand je chante, je deviens moi. Je me rassemble et me disperse.

Plus vivante, plus palpable. Mon corps signifie quelque chose, il trouve sa place.

Et ses mains qui me rattrapent quand je redescends. Quand je lâche le micro.

Une osmose. Une danse. Son visage éclate en rires. Lumineux, légers, simples.
Et ses mains qui me guident fermement. Qui m’aident à rester hors de moi.
Hors de ma tête, j’entre dans mon corps. Tout entier.
Et ses mains qui maintiennent la magie en la manipulant comme une bulle de savon.

Une osmose. Un moment qui sort d’un jour, d’une nuit, d’une ville, d’un pays.
Un moment qui disparaît dans maintenant.
Entre ce sol là qui porte nos pas et ce ciel là qui nous recouvre.

Et la musique
Et ma voix
Et ses mains
Et le rythme
Et nos pas
Et les rires
Et le sel
Et le torrent
Et ses mains
Et la bulle
Et mes souffles
Et la danse
Et les rires
Et la magie
Et le ciel
Et ma voix
Et nos corps
Et nos pas
Et …

Et le corps de ma voix
Et la magie de ses rires
Et le rythme de la bulle
Et le sel de nos pas
Et la musique du ciel
Et la danse de nos souffles
Et le torrent de ses mains
Et…

Des heures et des heures qui disparaissent dans maintenant.
Entre ce sol là qui porte nos pas et ce ciel là qui nous recouvre.

Penser à quelqu’un c’est comme avoir une pointe sur ressort entre le cœur et le haut de l’estomac. Elle se met à sautiller chaque fois que la mémoire envoie des images de ce moment. Ce moment où on était dedans. Dans l’apparition.

Ce quelqu’un, il apparaît et fait naître quelque chose. Une fleur. Il y avait un bourgeon là mais on le remarquait pas. Ce quelqu’un l’embrasse et elle nait.

Penser à quelqu’un c’est comme avoir une pointe qui sautille à l’improviste entre le cœur et le haut de l’estomac. Elle prévient pas et s’agite. Je marche, je parle, je regarde, je cuisine, je sors le linge, je ferme les yeux, je m’assois, elle se met à sautiller.

Alors je chante. Dedans s’il le faut, dehors si je peux.

« Quand tu chantes, tu deviens toi. »
Quand je chante, je deviens moi. Je me rassemble et me disperse.



Bonne année!





Bon, pour vous faire patienter voilà quelques détails du dossier! 
L'excitation est à son comble, le moment approche...