Un Vol au dessus de mes attentes


"On est dans l'avion. J'ai la place près du hublot. Je vais quitter la terre pour la première fois. Je vais monter dans le ciel."


"ça y est. On est au dessus des nuages. Y'avait le sol, la ville, les formes terrestres qui devenaient de simples dessins. Les nuages, couche flottante qui décide d'investir cette hauteur là et pas une autre. Toute moelleuse, reflétant, découvrant des formes qui nous révèlent. Les taches sur le sol. Sombres de leur puissance suspendue. La mer bleue, transparente, lucide au loin, Strillée juste là, en bas. Immense qui dialogue avec le coton. Jusqu'au plus loin où ils se rejoignent dans une effervescente rencontre. Y'a des craquelures, une peau impalpable, fissurée, éprouvée, éphémère, soumise à une inexistance. Insaisissable."


Entre Londres et Shanghai.
"On est suspendus au dessus des nuages. La nuit nous a rattrapés mais bientôt on rejoins le soleil et son espèce de matin. C'est une nuit toute noire. Y'a pas une seule lumière qui brise sa couverture opaque."

"On a maintenant passé les montagne de l'Oural, on est a dessus de la Sibérie. Au sol y'a des petites sources de lumière dispersées."

"Le soleil a fait son entrée. ça y est on le voit le tapis de velours chiffonné de la Chine. Plein de nuances, de plis, dans un brun/rouge tout doux. A 11km de haut, c'est la terre qui dessine. Les hommes y donnent de ci, de là une texture, rayée, hachée. Une nappe de coton se superpose parfois. Des moumoutes d'arbres apparaissent.
La Chine est gigantesque. Marquée, fissurée, vue d'ici. On est au dessu du monde, de cette terre qui nous recouvre malgré notre hauteur. Toutes ces couleurs lui apprtiennent. Toutes les formes que donnent les ombres, les ruptures avec la lumière tracent son visage aux expressions changeantes."

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